Commercial French: In Two Parts, Volume 2

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Page 19 - La charité, s'a vous plaît, mon bon Monsieur ! De son côté, il était bien sûr d'entendre résonner dans son chapeau une grosse pièce de deux sous. Un jour que je payais mon tribut à Antoine — c'était le nom de mon pensionnaire — il vint à passer un petit monsieur poudré, sec, vif, et à qui Antoine adressa son mémento criard : La charité, s'il vous plaît, mon bon Monsieur ! Le passant s'arrêta, et, après avoir considéré quelques moments le pauvre :
Page 20 - Cinq ans après, je possédais trente mille francs, et j'épousais la fille d'un fabricant de papiers, qui m'associait à sa maison de commerce peu achalandée, il faut le dire ; mais j'étais jeune encore, j'étais actif, je savais travailler et m'imposer des privations. A l'heure qu'il est, je possède deux maisons à Paris, et j'ai cédé ma fabrique de papier à mon fils, à qui j'ai enseigné de bonne heure le goût du travail et le besoin de la persévérance. Faites comme moi, l'ami, et vous...
Page 20 - En 1815, pendant mon exil à Bruxelles, j'entrai un jour chez un libraire pour y faire emplette de quelques livres. Un gros et grand monsieur se promenait dans le magasin et donnait des ordres à cinq ou six commis. Nous nous regardâmes l'un l'autre comme des gens qui, sans pouvoir se reconnaître, se rappelaient cependant qu'ils s'étaient vus autrefois quelque part.
Page 20 - ... panier, et je suis allé dans les villages et dans les villes de province demander, non pas des aumônes, mais de vieux chiffons qu'on me donnait gratis et que je revendais ensuite, un bon prix, aux fabricants de papier. Au bout d'un an, je ne demandais plus pour rien les chiffons, mais je les achetais, et j'avais en outre une charrette et un âne pour faire mon petit commerce.
Page 20 - Là-dessus, le vieux monsieur s'en alla, laissant Antoine tellement préoccupé, que deux dames passèrent sans entendre l'appel criard du mendiant : La charité, s'il vous plaît.
Page 75 - Réduire les droits à la sortie sur les denrées et les manufactures du royaume; diminuer aux entrées les droits sur tout ce qui sert aux fabriques / repousser par l'élévation des droits les produits des manufactures étrangères.
Page 26 - Couture ! comme il aura fait son chemin dans le monde ! comme il connaissait déjà le cœur humain ! Chaque fois que ce terrible mot " quarante " touchait mon oreille, il emportait un peu de ma résistance.
Page 133 - C'est-à-dire que je ne suis bon à rien qu'à auner du quinzeseize? c'est-à-dire que tu déprécies le commerce? MARTHE. Moi, déprécier le commerce! moi, fille et femme de fabricant! moi, qui trouve que c'est l'état le plus utile au pays, la source de sa richesse et de sa prospérité ! moi, enfin, qui ne vois rien de plus honorable et de plus estimable qu'un commerçant qui est commerçant !... Mais si lui-même rougit de son état, s'il quitte son comptoir pour les antichambres, ce n'est plus...
Page 25 - Si je l'avais, me disais-je, j'apprendrais bien vite lé moyen de la faire agir. Couture n'est pas sorcier. Et alors . . . comme je m'amuserais ! ..." Je n'y tins plus, je courus à mon camarade. " Donne-moi ta patte ! ... lui dis-je avec un irrésistible accent de supplication. Je t'en prie ! . . . — Ma patte ! ... Te donner ma patte ! . . .Veux-tu t'en aller ! " — Son refus irrita encore mon désir.
Page 20 - Je puis d'ailleurs vous prêcher d'exemple : j'ai été aussi pauvre que vous ; mais, au lieu de mendier, je me suis fait une hotte avec un mauvais panier, et je suis allé dans les villages et dans les villes de province, demander, non pas des aumônes, mais de vieux chiffons, qu'on me donnait gratis et que je revendais ensuite, un bon prix, aux fabricants de papier.

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