Mathurin Regnier, Volume 90

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Librarie Hachette, 1896 - 322 pages
 

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Popular passages

Page 154 - Afin qu'il fût plus frais et de meilleur débit, On lui lia les pieds, on vous le suspendit : Puis cet homme et son fils le portent comme un lustre. Pauvres gens! idiots ! couple ignorant et rustre! Le premier qui les vit de rire s'éclata : Quelle farce, dit-il, vont jouer ces gens-là? Le plus âne des trois n'est pas celui qu'on pense.
Page 153 - C'est un parleur étrange, et qui trouve toujours L'art de ne vous rien dire avec de grands discours. Dans les propos qu'il tient on ne voit jamais goutte, Et ce n'est que du bruit que tout ce qu'on écoute.
Page 50 - Prendre garde qu'un qui ne heurte une diphtongue ; Épier si des vers la rime est brève ou longue ; Ou bien si la voyelle, à l'autre s'unissant, Ne rend point à l'oreille un vers trop languissant.
Page 154 - Un pauvre Bûcheron tout couvert de ramée, Sous le faix du fagot aussi bien que des ans Gémissant et courbé marchait à pas pesants, Et tâchait de gagner sa chaumine enfumée. Enfin, n'en pouvant plus d'effort et de douleur, II met bas son fagot, il songe à son malheur.
Page 118 - Quant aux volontés souveraines De Celui qui fait tout, et rien qu'avec dessein, Qui les sait, que lui seul? Comment lire en son sein?
Page 99 - Le bon sens est la chose du monde la mieux partagée ; car chacun pense en être si bien pourvu , que ceux même qui sont les plus difficiles à contenter en toute autre chose n'ont point coutume d'en désirer plus qu'ils en ont.
Page 66 - Je me plains à mes vers, si j'ay quelque regret : Je me ris avec eulx, je leur dy mon secret, Comme estans de mon' cœur les plus seurs secretaires.
Page 103 - Ainsi me suis-je, par la grâce de Dieu, conservé entier, sans agitation et trouble de conscience, aux anciennes créances de nostre religion, au travers de tant de sectes et de divisions que nostre siècle a produittes.
Page 112 - C'est pourquoi maintenant je m'expose au vulgaire, Et me donne pour butte aux jugements divers. Qu'un chacun taille...
Page 99 - Encore qu'elle n'ait sur soy rien qui soit d'elle ; Que le rouge et le blanc par art la fasse belle, Qu'elle ante en son palais ses dents tous les matins, Qu'elle doive sa taille au bois de ses patins; Que son poil, dès le soir frisé dans la boutique, Comme un casque au matin sur sa teste s'apliquc ; Qu'elle ait comme un piquier le corselet au dos, Qu'à grand...

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