Œuvres complètes de M. Eugène Scribe, Volume 1

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Furne, 1840 - 180 pages
 

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Page 82 - Dorbeval. Tu as raison, et pourvu qu'il te rende heureuse... Hermance. S'il me rendra heureuse ! Mais j'y compte bien. Savez-vous que j'ai cinq cent mille francs de dot, et qu'il n'a rien que sa charge ; ce qui est un grand avantage, parce qu'il n'aura rien à me refuser; il sera obligé de faire toutes mes volontés, ou, sans cela, dans le monde on crierait aux mauvais procédés, n'est-il pas vrai ? Moi, d'abord, je le dirais partout. Madame Dorbeval.
Page 63 - ... d'autant que moi-même aussi, tu le sais, j'ai autrefois donné dans les mariages d'inclination. Il est vrai que la position était bien différente : j'avais de la fortune; j'ai enrichi une femme qui n'avait rien, ce qui m'a fait de l'honneur dans le monde, et ce qui de plus, j'ose le dire, était fort bien calculé; car, quoique nous ayons souvent des discussions, elle est obligée, par devoir, de me complaire en tout, de m'aimer, de m'adorer; je n'ai pas besoin de m'en mêler, ni de rien faire...
Page 7 - La comédie de Molière nous instruit-elle des grands événements du siècle de Louis XIV? Nous dit-elle un mot des erreurs, des faiblesses ou des fautes du grand roi? Nous parle-t-elle de la révocation de l'Édit de Nantes ? Il écrivit au-dessous de cette citation : Révocation de l'Édit de Nantes, 1685.
Page 74 - ... jouir de ses bienfaits ! que n'at-il été témoin de mes premiers triomphes ! Vous veniez de quitter notre patrie, et je me rappelle encore ce jour solennel, cet asile des arts, où siégeaient tous les talents dont s'honore la France, où la récompense du mérite est décernée par le mérite lui-même. Hélas ! dans cette nombreuse et brillante assemblée, je cherchais monsieur de Brienne, je vous cherchais, madame, et quand mon nom fut proclamé, quand ce prix de peinture, ce premier prix...
Page 67 - Non , mais un agent de change , c'est tout dire ; cela signifie une maison, un équipage, mille écus par mois pour sa toilette; il me tarde tant d'être mariée ! ne fût-ce que pour porter des diamants et pour aller aux bals masqués. Mais je suis là à causer, et ne pense pas à ma parure de ce soir; cependant nous avons du monde , et beaucoup , que mon cousin vient d'inviter.
Page 90 - Car déjà j'ai reçu sa dot ; elle est là, j'en ai disposé d'avance,. je l'ai presque employée. Je sais comme toi que j'y puis renoncer encore, je sais même qu'en vendant tout ce que je possède, je retrouve ma liberté au prix de l'indigence ; mais te...
Page 69 - D'un autre côté, je ne me soucie pas de perdre les cent mille écus qu'il me doit. Il faut donc en revenir à ma première idée, qui arrange tout, qui concilie tout, et qui assure à la fois mes capitaux et le bonheur d'un ami. (Apercevant Poligni.) Ah, le voilà ! SCÈNE VI.
Page 253 - BERNARDET. Seul, pour s'élever, on ne peut rien ; mais montés sur les épaules les uns des autres, le dernier, si petit qu'il soit, est un grand homme ! OSCAR.
Page 63 - Dorbeval. Tu feras comme tout le monde : tu feras un beau mariage. Voilà maintenant comme on achète une charge : celles d'avoué, de notaire, ne se payent pas autrement, et je n'aurais rien fait pour toi si, en te conseillant une pareille acquisition, je ne te donnais pas les moyens de la payer. Je ne te proposerai pas de t'avancer les fonds, parce qu'il faudrait toujours que tu me les rendisses, et que cela reviendrait au même ; mais je te proposerai un fort beau parti, une jeune héritière...
Page 125 - N'avez-vous pas un commerce qui prospère, des amis qui vous chérissent, une femme qui vous gronde, mais qui vous aime, un fils que tout le monde nous envierait, un fils qui est notre orgueil, notre gloire, notre avenir ? RATON. Ah ! si tu te mets sur ce chapitre. MARTHE. Eh bien oui!... voilà mon ambition, à moi, mon affaire d'état; je ne m'informe pas de ce qui se passe ailleurs; peu m'importe que la reine ait un favori, ou n'en ait pas ! que ce soit tel ambitieux qui règne, ou bien tel autre!...

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