Œuvres de Monsieur de Saint-Évremond: avec la vie de l'auteur, Volume 5Barbin, 1753 |
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affez ainfi amour Anacréon appas auffi auroit avoit beauté beaux befoin belle bon fens c'eft C'eſt charmes chofes choſe Ciel cœur confidérable connoiffance deffein defirs dévotion Dieu Dieux difcours difcrétion difpute douleur Ducheffe DUCHESSE MAZARIN efprit Epicure eſt étoit fage fageffe faifoit falut fans favoir fe trouve fecours fecret fens fentimens fentiment feroit fervice fervir feul févere fieur foin foit fommes fonge font fouffrir foupirs fouvent fuis fujet gens gloire goût grace Hervart heureuſe hommes Hortence j'ai jamais jufte l'amour l'efprit laiffe loix long-temps lumiere MADAME LA DUCHESSE Madame Mazarin Mademoiſelle malheureux manieres maux mérite monde Monfieur de Turenne Monfieur le Prince Monfieur Mazarin Morin mort mouvemens n'avoit n'eft n'eſt n'étoit nature paffer paffions Patrocle penfer perfonne Philofophe plaifir plaifirs plaiſirs plûtôt Poëmes Poëtes préfent puiffe raifon refte rien s'eft SAINT-EVREMOND ſes ſon tion trifte vertu vieilleffe volupté yeux
Popular passages
Page 209 - Il m'a fallu, pour forger cet écrit, Aller dormir sur la tombe d'Orphée; Mais je dors moins que ne fait un proscrit, Moi, dont l'Orphée étoit le dieu Morphée. Si me faut-il répondre à vos beaux vers, A votre prose, et galante et polie. D'eux déités par leurs charmes divers, Ont...
Page 195 - ... sur de différentes superficies. Adieu les lis et les rosés de nos Amintes. Il n'ya ni peau blanche ni cheveux noirs; notre passion n'a pour fondement qu'un corps sans couleur.
Page 117 - Nous envisageons la nature autrement que les anciens ne l'ont regardée. Les cieux, cette demeure éternelle de tant de divinités , ne sont plus qu'un espace immense et fluide. Le même soleil nous luit encore, mais nous lui donnons un autre cours : au lieu de s'aller coucher dans la mer, il va éclairer un autre monde.
Page 216 - Quiconque l'affectera , je lui donnerai la palme du ridicule. Rien ne m'engage à faire un livre, Mais la raison m'oblige à vivre En sage citoyen de ce vaste univers : Citoyen qui , voyant un monde si divers , Rend à son auteur les hommages Que méritent de tels ouvrages. Ce devoir acquitté , les beaux vers, les doux sons...
Page 109 - J'admire le dessein , l'économie , l'élévation de l'esprit, l'étendue de la connaissance; mais le changement de la religion , du gouvernement , des mœurs , des manières, en a fait un si grand dans le monde, qu'il nous faut comme un nouvel art pour entrer dans le goût et dans le génie du siècle où nous sommes.
Page 199 - C'est un prince qui mérite qu'on passe la mer afin de le voir, tant il a de qualités convenables à un souverain, et de véritable passion pour la gloire. Il n'y en a pas beaucoup qui y tendent, quoique tous le dussent faire en ces places-là. Ce n'est pas un vain fantôme...
Page 198 - M. de Bonrepaux, de me charger de quelques dépêches. Ce sont à peu près toutes les affaires que je puis avoir en Angleterre.
Page 215 - J'en reviens à ce que vous dites de ma morale , .et suis fort aise que vous ayez de moi l'opinion que vous en avez. Je ne suis pas moins ennemi que vous du faux air d'esprit que prend un libertin.
Page 200 - Vous vous aimez en sœurs : cependant j'ai raison D'éviter la comparaison. L'or se peut partager, mais non pas la louange. Le plus grand orateur, quand ce seroit un ange. Ne contenteroit pas , en semblables desseins . Deux belles, deux héros, deux auteurs, ni deux saints.
Page 213 - Ronde : aussi bien est-ce en Angleterre que cette chevalerie a commencé. Nous aurons deux tentes en notre équipage, et au haut de ces deux tentes les deux portraits des divinités que nous adorons.