De la religion, considérée dans sa source, ses formes et ses développements, Volume 4

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Bosange, 1824
 

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Popular passages

Page 444 - Je le vois trop ; les soins qu'on prend de notre enfance Forment nos sentiments, nos mœurs, notre croyance. J'eusse été près du Gange esclave des faux dieux, Chrétienne dans Paris, musulmane en ces lieux.
Page 484 - SPENCER reconnaît enfin que> dans l'espace insuffisant qui lui reste; de quelque côté qu'il se tourne, il se sent froissé dans sa liberté. Bientôt il ne distingue plus le bien d'avec le mal , ni la loi d'avec la nature. dans tous les temps, les Juifs avaient regardé les lois divines comme émanant d'un pouvoir discrétionnaire.
Page 323 - Elicio facta invenisset, operatum iis sacris se abdidisse; sed non rite initum aut curatum id sacrum esse, nee solum nullam ei oblatam caelestium speciem, sed ira lovis sollicitati prava religione fulmine ictum cum domo conflagrasse.
Page 291 - Quand l'homme, dit B. Constant, a sacrifié tout ce qu'il lui est donné d'offrir, les plantes, les fruits, les animaux, l'homme, le plaisir, la pudeur, la vertu même, il finit par immoler ses dieux. 35. Qu'est-ce que la prière? une méditation, le plus souvent toute faite, que...
Page 291 - Le christianisme, ramené à sa simplicité primitive, et combiné avec la liberté d'examen, c'est-à-dire avec l'exercice de l'intelligence que le ciel nous accorde, n'a rien à perdre en se dégageant des subtilités vaines et parfois féroces, dont l'imagination de ses commentateurs l'a environné, et nous pensons servir...
Page 79 - La vieillesse était chez eux en honneur, et la mort naturelle n'était point un opprobre. Les Indiens accordent à la vie future la même préférence que les Scandinaves ou les Égyptiens. L'immortalité de l'âme n'est pas seulement pour eux un désir vague, une espérance incertaine, c'est une conviction absolue, le motif déterminant de toutes les actions, le ressort et le but de toutes les lois, de toutes les institutions, de toutes les pratiques (i) : mais cette opinion prend chez eux une...
Page 324 - Capitolia certantia ad caelum, sed temeraria de cespite altaria, et vasa adhuc Samia, et nidor ex illis,* et deus ipse nusquam. Nondum enim tune ingenia Graecorum atque Tuscorum fingendis simulacris urbem inundaverant. Ergo non ante religiosi...
Page 507 - ... et pervertir la plus noble , ou , pour mieux dire, la seule noble partie de lui-même : mais il jouit de cette indépendance, sous l'égide d'un dieu qui le comprend , l'approuve et l'estime. Il est fort, comme le Stoïcien, de la force de son âme : mais de plus il est fort de la force d'un appel constant et intime au centre de tout ce qu'il ya de bon. Cette idée porte dans le Stoïcisme la vie et la chaleur qui lui manquent.
Page 507 - Le sentiment religieux, tel que nous avons tâché de le faire concevoir, assure à l'homme le même asile, en lui conservant ces émotions inséparables de sa nature, et qui font le charme et la consolation de sa vie. La morale n'est à la merci, ni des législateurs qui parlent au nom du ciel, ni de ceux qui commandent à la terre. L'homme est indépendant de tout ce qui pourrait froisser et pervertir la plus noble, ou, pour mieux dire, la seule noble partie de lui-même: mais il jouit de cette...
Page 82 - L'enfer homérique présente ces âmes comme des êtres individuels , affaiblis au moral et au physique, et le monde des morts comme une image de ce monde avec le regret de la réalité. L'absorption indienne est la négation de toute faculté , de toute mémoire, de toute personnalité de l'ame , qui est ainsi réduite à n'être qu'une abstraction, privée de tout ce qui lierait son existence à venir à son existence d'ici-bas. Parmi les nations soumises à des corporations sacerdotales, il en...

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